Les internautes adeptes du « treewashing » pour leurs achats en ligne ?

Le bêtisier d'un « treewashing » involontaire

D’un côté, les résultats décevants de la COP26 sur le climat pour préserver l’avenir de nos enfants. De l’autre, le Black Friday et sa frénésie de consommation pour acheter des cadeaux de Noël au meilleur prix à ces mêmes enfants…

Pour parvenir à concilier fin du monde, fin d’année et fins de mois, une extension gratuite pour navigateur permet aux internautes de compenser leur pollution numérique en plantant gratuitement des arbres en partenariat avec plus de 10 000 sites de e-commerce (dont Cdiscount, Sarenza, Interflora, Cultura, La Fnac, Smartbox, Oui.SNCF,…).

Une initiative qui s’inscrit dans une tendance de fond : les entreprises sont de plus en plus nombreuses à planter des arbres… et à le dire haut et fort ! 

La solution est-elle donc réellement écoresponsable ? Ou cache-t-elle une simple opération de  « treewashing » visant à verdir les marques ? Creusons le sujet jusqu’à la racine.

 

1)    Le constat : la suprématie de Google face aux moteurs de recherche écoresponsables

A l’origine de ce projet made in France, un constat simple : les moteurs de recherche écologiques comme Ecosia (qui permet de planter des arbres) ne sont adoptés que par une part infime des internautes, généralement des écologistes très engagés.

La majorité des internautes aspire à contribuer à la protection de l’environnement mais ne sont pas encore prêts à quitter Google, leur moteur de recherche ultra-favori (utilisé par 92% des Français contre à peine 1% pour Ecosia).

 

2)    Le défi : mobiliser les géants de l’internet français

Pour parvenir à une navigation écoresponsable compatible avec les principaux moteurs de recherche y compris Google, un défi de taille devait donc être relevé : mobiliser l’écosystème des grands sites de e-commerce français.

Le deal ? Leur apporter plus de visibilité et de trafic et leur faire financer en contrepartie les plantations d’arbres.

Grâce à plus de 10 000 sites partenaires mobilisés, ce premier défi a été relevé. Seul Amazon France manque pour l’instant à l’appel (et à la pelle) pour planter des arbres.

 

3)    L’invention : le geste écologique le plus fainéant du monde

Restait à embarquer dans l’aventure le grand public : de l’écologiste vegan militant jusqu’au conducteur de SUV diesel. Au-delà de la gratuité et de la simplicité, il fallait donc qu’il n’y ait strictement aucun effort à fournir pour l’internaute.

L’invention ? Une extension gratuite pour navigateur internet, respectueuse des données personnelles et téléchargeable en 3 clics. Son nom : Refoorest. Elle permet à chaque internaute de planter automatiquement et gratuitement des arbres juste en naviguant sur internet comme à son habitude et sans même changer de moteur de recherche. En résumé, le geste écologique le plus fainéant du monde, financé par des sites de e-commerce.

Illustration ci-dessous : un bandeau Refoorest apparait au-dessus des sites partenaires et à chaque clic vers ce site un arbre est planté

L'invention : le geste écologique le plus fainéant du monde

 

Cerise sur le gâteau, l’extension Refoorest s’avère aussi compatible avec Ecosia. Les écologistes purs et durs peuvent donc planter encore plus d’arbres avec le combo [Refoorest + Ecosia].

 

4)    Le débat : geste écoresponsable ou « treewashing » ?

Dans un pur objectif de compensation carbone, des campagnes massives et inadaptées de plantations d’arbres ont terni la réputation de ce geste écologique pourtant simple, efficace et plein de bon sens pour lutter contre le réchauffement climatique.

Les entreprises qui ont mis en avant ces actions pour « verdir » leur image à peu de frais ont entrepris ce que l’on appelle du « treewashing ».

 

Est-ce aussi le cas ici ?

 

Refoorest a choisi de confier dès le départ la plantation d’arbres à Eden Reforestation pour leur approche écologique et sociale. Ils ne plantent en effet que des arbres d’essences endémiques qui varient d’une région à l’autre afin de favoriser la biodiversité locale. Ils s’appuient enfin sur des fermiers locaux et donnent ainsi du travail à la population locale.

Le questionnement est donc légitime mais l’accusation de vouloir mener une simple opération de treewashing ne l’est pas.

 

5)    Le bêtisier d’un « treewashing » involontaire

Toutefois, victime de son succès avec le soutien de plus de 10 000 sites de e-commerces et probablement des millions de produits, difficile de faire le tri !

 

Avec humilité et autodérision, Refoorest a repéré quelques exemples incongrus pour créer le bêtisier d’un « treewashing », certes plutôt anecdotique.

Par exemple, il est possible de planter un arbre en s’apprêtant à acheter en ligne le livre du climato-sceptique Claude Allègre, une tronçonneuse thermique, un billet d’avion Paris-Lyon ou encore des sextoys…

 

Le bêtisier d'un « treewashing » involontaire

 

En conclusion :

 

Planter des arbres à bon escient fait partie des gestes bénéfiques pour la planète : de manière pragmatique, il serait dommage de s’en priver lorsque cela est possible ! En revanche, gardons à l’esprit que planter un arbre ne compensera pas l’achat d’un produit de consommation nécessitant des ressources non renouvelables pour sa fabrication et son transport ainsi que la pollution numérique générée par notre navigation en ligne. La sobriété heureuse se pratique elle aussi sur internet !

 

En savoir plus sur cette initiative : Refoorest